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Nous sommes à la fin de la |
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Nous sommes à la fin de la |
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Tout est perdu pour les defenseurs d'Alesia.
Vercingétorix
Chef gaulois
[vers - 72 / -45][Biographie] Vercingétorix réunit les siens et se justifie d'avoir fait cette guerre
non pas pour son interêt mais pour la liberté de tous.
Décidant de se sacrifier, il s'en remet alors à leur décision :
le livrer ou pas pour apaiser la colère du vainqueur... et s'ils décident de le livrer, sera-t-il mort ou vif?
On demande ses exigences à Jules César - Caius Julius Caesar
Homme d'Etat romain
[-101 ou -100 / 15 mars -44][Biographie] César
qui réclame la reddition des chefs avec leurs armes.
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L'anecdote telle que reprise par la tradition scolaire est celle relatée
par Dion Cassius et Plutarque,
qui s'inspiraient probablement d'un texte perdu de Tite-Live.
Elle diffère du récit beaucoup plus concis et moins romantique fait par Jules César - Caius Julius Caesar
Homme d'Etat romain
[-101 ou -100 / 15 mars -44][Biographie] César
dans son livre :
les chefs sont amenés captifs devant César, les armes sont jetées au pied du vainqueur, sans plus.
Les historiens se sont demandés si les chroniqueurs tenants de la version romantique et pathetique n'avaient pas enjolivé pour rendre tout cela plus captivant. Cependant les spécialistes relèvent plusieurs éléments culturellement typiquement celtiques dans le récit (le principe de victime expiatoire sacrifiée pour sauver la communauté, le contournement à cheval par la droite qui était supposé lier magiquement la cible) que les vénérables chroniqueurs romains auraient bien été en peine d'inventer.
Albert Grenier (ancien professeur au Collège de France et spécialiste des gaulois) la tient donc pour authentique, je suis enclin à le croire !
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Vercingétorix
Chef gaulois
[vers - 72 / -45][Biographie] Vercingétorix est resté pendant longtemps un héros méconnu voire oublié.
L'histoire officielle de l'Ancien Régime commençait avec les francs et Clovis Ier
Roi des Francs Saliens et Ripuaires
[vers 465 / 27 novembre 511][Biographie] Clovis ;
les prédecesseurs romains, ou pire gaulois, n'interessaient pas
car ils n'apportaient rien à la légitimité et la gloire du système monarchique.
Le héros gaulois va revenir à la mode à la fin du XIXième siècle pour deux raisons liées au contexte politique et social de l'époque :
![]() | ![]() | ![]() | La France du second Empire vient d'être écrasée par la Prusse en 1870.
Elle a subit les humilations de la défaite de Sedan, de l'occupation du pays,
de la proclamation de l'Empire Allemand dans la Galerie des glaces - Versailles (Ile de France) Dans ce contexte d'honneur meurtri et revenchard, la propagande officielle est à la recherche de héros montrant qu'on peut être grand dans la défaite. |
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![]() | ![]() | ![]() | La République vient de remplacer l'Empire. Le contexte politique est houleux entre les tendances républicaines, les monarchistes et les bonapartistes ; l'une des principales pommes de discorde est la question de l'association de l'Eglise et de l'Etat. Là encore la propagande officielle (qui passe par la toute nouvelle école publique obligatoire de Jules Ferry), républicaine et plutôt anti-cléricale, cherche à valoriser des héros nationaux liés ni à l'Eglise ni à la monarchie. Si l'on gomme les prétentions de Vercingétorix à la royauté arverne, il répond complètement à ces deux impératifs. |
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La popularité de la reddition de Vercingétorix a donc pour origine une volonté de glorifier un héros laïc, non compromis avec le pouvoir monarchique capétien et grand même dans la défaite totale. Les causes motivant cette volonté ont disparu depuis lontemps (l'Eglise et l'Etat sont séparés depuis un siècle, et les monarchistes et les bonapartistes ne sont plus que quelques originaux sans poids politiques) mais la reddition demeure un des clichés les plus connus de notre histoire. | ![]() |