Louis XIV
le roi soleil
Roi de France
L'enfance pendant la Fronde

Sur son lit de mort, le cardinal recommande Mazarin au roi. Louis XIII suit de près son fidèle ministre dans la tombe.

Statue de Richelieu
Mazarin

Le règne de Louis XIV, enfant roi de 5 ans, commence par la régence de sa mère Anne d'Autriche, secondée par le cardinal de Mazarin. Ce dernier est un diplomate de génie, mais un piètre gestionnaire financier. La régence sera donc caracterisée par des succès éclatants dans nos relations diplomatiques (traité de Westphalie et des Pyrénées) et une situation intérieure catastrophique (la la Fronde
[10 juillet 1648 / 3 août 1653]
[Conflit]
Fronde
) qui frise la guerre civile.

 3 avril 1644 6 : L'empereur de Chine Tchouang-lie-ti se suicide. Fin de la dynastie Ming en Chine, remplacée par la dynastie Mandchoue des Qing.

Durant 5 ans, les Frondes vont se succéder et mettre la France en ébullition :

  • Fronde parlementaire
  • Fronde des princes
  • Union de la Fronde parlementaire et de la Fronde des princes
  • Fronde de Condé

 1648 7 : Fronde parlementaire.
 30 janvier 1648 8 : Traité de Münster : l'Espagne reconnait l'ndépendance des Provinces Unies au traité de Munster (un des traités de Westphalie).
 24 octobre 1648 9 : Traités de Westphalie : la France sort de la guerre de 30 ans en gagnant les 3 évêchés et la plus grosse partie de l'Alsace.
Charles Ier d'Angleterre - Photo utilisée avec l'aimable autorisation de P. Davodeau
 1649 à 1650 11 : Fronde des princes.
 janvier 1651 12 : Union des deux Frondes (parlementaires et princes).

Cette union est contre nature : les parlementaires veulent une monarchie parlementaire et l'abaissement autant des Grands que du roi ; les princes sont partisans d'une «monarchie féodale», avec abaissement des pouvoirs des parlements et du roi. Ces deux partis antagonistes sont cependant soudés par leur ennemi commun : l'absolutisme royal.

Olivier Cromwell - Photo utilisée avec l'aimable autorisation de P. Davodeau

Le jeune Louis XIV a dès lors compris que s'il veut installer la monarchie absolue, il lui faut museler et les parlementaires (le Parlement perdra bientôt tout pouvoir et ne sera plus qu'une simple chambre d'enregistrement des lois) et les nobles (qu'il domestiquera avec beaucoup d'habileté, les changeant en courtisans n'aspirant plus qu'à plaire et flatter).

La Fronde terminée, les succès exterieurs continuent de s'accumuler.

Lors de son mariage, Marie Thérèse renonce à tous droits sur la couronne d'Espagne, car personne en Europe ne veut voir le même roi régner à Paris (Ile de France)
35 photos
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[Ville]
Paris
et à Madrid (Espagne)
13 photos
Pages supplémentaires sur : Plaza Mayor, Cathédrale, Palais royal, Musée du Prado
[Ville]
Madrid
.

Cathédrale de Reims
Début du règne personnel

Louis XIV prend le pouvoir en main et décide qu'il ne prendra pas de premier ministre. C'est le triomphe de la monarchie absolue.

Le roi abat le riche et puissant surintendant des finances Nicolas Fouquet.

 13 avril 1661 23 : Condamnation du Jansénisme par arrété royal.
 5 septembre 1661 24 : Arrestation de Nicolas Fouquet - vicomte de Vaux
Homme d'Etat français
[1615 / 23 mars 1680]
 
[Biographie]
Fouquet
à Nantes (Bretagne)
82 photos
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[Ville]
Nantes
par D'Artagnan - Charles de Batz Castelmore
[vers 1613 / 25 juin 1673]
[Biographie]
d'Artagnan
sur ordre de Louis XIV - le roi soleil
Roi de France    
[5 septembre 1638 / 1er septembre 1715]
  
[Biographie]
Louis XIV
.

Un procès est organisé ; Fouquet, qui est un grand orateur et un juriste de talent, sauve sa tête et gagne l'exil. Louis XIV use de son droit de «grâce» pour commuer la peine en détention perpétuelle : c'est la seule fois de l'Histoire qu'on aura le cynisme d'user d'un droit de grâce pour aggraver une peine !

Nonobstant le renoncement de Marie Thérèse à ses droits sur l'Espagne, Louis XIV réclame les Pays Bas en héritage du roi d'Espagne Philippe IV, en vertu d'une particularité du droit flamand (la «dévolution»). C'est la guerre.

 1667 à 1668 29 : Guerre de Dévolution.
le Waag - Photo utilisée avec l'aimable autorisation de N. Prigent
 2 mai 1668 33 : Traité d'Aix la Chapelle, fin de la guerre de Dévolution.

La France s'est épuisée dans une guerre contre l'Espagne (et a épuisé l'Espagne, ce dont on reparlera pour la guerre de succession d'Espagne) pour ne gagner qu'une partie des Flandres. Elle a surtout inquiété l'Europe sur les intentions de ce jeune roi belliqueux.

Statue de Louis XIV

Louis XIV décide d'attaquer ensuite la Hollande pour éliminer la concurrence commerciale hollandaise, principalement la marine marchande.

 juin 1672 34 : Invasion de la Hollande. Echec suite à l'inondation du pays par les Hollandais qui ont ouvert leurs écluses.

La guerre est menée en dépit du bon sens (on perd un temps précieux à assiéger des villes sans intérêt stratégique pour permettre au roi d'y faire une entrée glorieuse de César romain...) et se termine en échec quand les Hollandais ouvrent leurs écluses et inondent leur pays. Le seul résultat aura été de changer le stathouder (chef hollandais) Guillaume d'Orange en ennemi mortel de la France, puis de le pousser sur le trône d'Angleterre (sous le nom de Guillaume III).

 1673 à 1693 36 : Conflit avec la Papauté.
 10 août et 17 septembre 1678 et 5 février 1679 37 : Traités de Nimègue : la France gagne la Franche Comté, le Cambrésis et des villes flamandes.
Molière
France de Nimègue
La France des traités de Nimègue

La France a donc gagné quelques territoires, une place d'arbitre en Europe... et un ennemi mortel sur le trône d'Angleterre. Le jeune boute-guerre ne pourra plus aller durablement plus loin. Toutes les autres guerres aboutiront inexorablement... aux frontières de Nimègue.

 1679 38 : Affaire des Poisons.
 1681 39 : Le canal du Midi est terminé.
Petite France

Louis XIV est bien sur le roi de Versailles (Ile de France)
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Pages supplémentaires sur : Cour intérieure, Galerie des glaces
[Palais]
Versailles
. Le palais somptueux de Versailles est à la fois un symbole, un refuge et un instrument de gouvernement :

  • C'est d'abord un symbole car il montre à la face du monde la magnificence du roi de France (le sage a dit «l'homme construit sa maison à la mesure de son ambition») qui trouve, dans un pays en guerre avec tous ses voisins, les ressources pour construire une telle merveille.
  • C'est aussi un refuge, car éloigné de Paris, il n'est plus à la merci des soulèvements de la rue qui ont mis en péril tant de rois (Philippe le Bel, Charles V quand il était régent, Henri III... et même Louis XIV enfant pendant la la Fronde
    [10 juillet 1648 / 3 août 1653]
    [Conflit]
    Fronde
    !). Les Révolutionnaires de 1789 ne s'y tromperont pas quand ils ramèneront la famille royale «à portée de main» à Paris.
  • C'est enfin un instrument de pouvoir car le palais devenant siège du gouvernement, on n'existe politiquement que si l'on se montre à Versailles. Le château deviendra ainsi une prison dorée pour les Grands qui seront définitivement muselés. Réduits à l'état de courtisans, ils ne se disputeront plus désormais que pour le privilège de tenir la robe de chambre du roi! Jamais plus ils ne défieront l'autorité royale ; la Fronde aura été leur dernier sursaut.

Façade coté jardins - Photo utilisée avec l'aimable autorisation de F. Reynes

En un sens, Versailles est un coup de maître, car il résoud le problème des rebellions des Grands, qui empoisonnent la vie du royaume depuis les la Francie carolingienne
[août 843 / 1er juin 987]
 
Nombre de conflits liés : 1
Nombre d'evenements liés : 2
[Période]
Carolingiens
.

Vue du château de Versailles

Il a cependant un effet nefaste que le Roi Soleil n'a pas aperçu : tout ce beau monde, et en particulier le roi, va désormais vivre en vase clos, dans un univers fermé et doré (qu'ils prendront l'habitude de dénomer «ce Pays-ci», par opposition au reste de la France, c'est-à-dire la roture) et perdront le contact avec le peuple, la base et la réalité du monde. C'était pourtant une des grandes forces des Capétiens : sans être familiers, de nombreux rois ont aimé se mêler au peuple pour «prendre la température» et connaître directement l'opinion de l'homme de la rue. Certains exemples sont célèbres et sont même devenus des images d'Epinal : Saint Louis rendant la justice sous son chêne, Philippe le Bel se promenant dans les rues de Paris, Louis XI ou Henri IV se mêlant volontiers au commun des mortels.

Avec Versailles, c'est fini. Le roi devient à son tour prisonnier de la cage dorée qu'il a forgé pour lesGrands. Le roi, maître incontesté d'un monde de courtisans, ne gouverne plus que d'après les informations indirectes de son administration. La Noblesse, jadis classe combattante censée protéger le reste de la société, n'est plus qu'une caste parasite et inutile, vivant du labeur des autres dans un monde de luxe étourdissant, et sourde aux réalités de «ce Pays-là». Et quand la coupe débordera, ce sera la Révolution.

Galerie des glaces

Sous Louis XIV, les arts sont florissants et sous mécénat (avant la lettre) royal. Ils sont ainsi à la complète dévotion du roi. C'est l'époque des grands Classiques : Molière, Racine et Corneille.

Tant de guerres desastreuses!

Louis XIV veut une France unifiée voire uniforme. Le particularisme religieux n'a pas place dans son Etat où le roi a également la main mise sur l'Eglise catholique : les protestants doivent disparaître (par convertion, par exil... ou physiquement).

Les protestants sont persécutés au cours Dragonnades, tellement acharnées et cruelles que même le Pape (pourtant bénéficiaire de toute lutte contre le Protestantisme) s'en indigne. Après le bain de sang et les exils massifs, la France a perdu une partie de ses élites.

Louis XIV - Reproduction de sceau utilisée avec l'aimable autorisation du site Sigillum

Alarmés par le comportement agressif et les provocations du roi de France, tous nos voisins (sauf la Suisse) s'allient dans la «ligue d'Augsbourg». Les exigences de Louis XIV sur la succession de l'électeur de Cologne (affaire impériale qui ne regarde en rien la France) mettent le feu aux poudres.

Château d'Ussé
 1688 à 1697 44 : Guerre contre la Ligue d'Augsbourg.
 mars 1689 45 : Dévastation du Palatinat par les troupes françaises.
 1694 46 : La France subit la famine.
 20 septembre - 30 octobre 1697 48 : Traités de Ryswick : Renoncement à nos conquêtes, retour aux frontières de Nimègue.

Louis XIV peut être content : la France a été grande, elle a été glorieuse! Elle a résisté seule à l'Europe entière... Elle est surtout ruinée d'avoir supporté 9 ans de guerre pour se retrouver au même point : les frontières des traités de Nimègue.

Le roi d'Espagne Charles II est sans enfants. Comme c'est un Habsbourg, il y a à craindre que l'Espagne et son empire colonial reviennent aux Habsbourg d'Autriche. Le spectre de l'Empire de Charles Quint semble planer sur l'Europe. Pour éviter cela (aucun autre pays d'Europe n'a envie de revoir l'archiduc d'Autriche régner à Vienne et à Madrid (Espagne)
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Pages supplémentaires sur : Plaza Mayor, Cathédrale, Palais royal, Musée du Prado
[Ville]
Madrid
), la France, l'Angleterre et les provinces Unies signent des traités de partage des possessions espagnoles à la mort de Charles II. Il manque deux signatures essentielles au bas de ces traités : celle de l'empereur Léopold Ier... et celle du roi d'Espagne !

 11 octobre 1698 49 : Accords de La Haye entre la France et l'Angleterre à propos de la succession d'Espagne.

Coup de théâtre ! Charles II fait connaître ses dispositions testamentaires : l'Espagne et ses possessions iront à Philippe d'Anjou (petit-fils de Louis XIV) avec interdiction de paratager. En cas de refus de la succession, tout ira à l'archiduc d'Autriche Charles.

On peut dire que le vieux roi d'Espagne s'y entendait pour semer la pagaille! Louis XIV est donc devant le dilème suivant :

Statue de Louis XIV

Louis XIV accepte la succession : son petit-fils règnera sur l'Espagne, les Bourbons y remplacent les Habsbourgs. Aussitôt l'Europe se coalise en la Grande Alliance de La Haye : Autriche, Angleterre, Provinces Unies, Danemark, Savoie, Portugal et la plupart des princes allemands.

 mai - juin 1702 53 : La Grande Alliance de La Haye déclare la guerre à la France, l'Espagne et la Bavière.

L'Espagne est épuisée, la France devra se battre seule pendant une décennie.

 4 août 1704 54 : Prise de Gibraltar par les Anglais.

L'empereur Joseph Ier meurt sans enfants lui non plus. La couronne du Saint Empire revient à l'archiduc Charles qui devient Charles VI. Les données du problème changent : le risque de reformation de l'Empire de Charles Quint à très court terme fait peur. La Grande Alliance se disloque.

 1709 57 : La France subit une nouvelle famine.
 22 janvier 1710 58 : Arrêt du conseil d'Etat ordonnant la démolition de Port-Royal.
 avril - juin 1713 59 : Traité d'Utrecht : paix avec tous les alliés sauf l'Empire.
Vauban

Pour les signataires de la paix, les fortunes sont diverses :

  • La France sauve le principal, c'est-à-dire... les frontières de Nimègue! 12 ans de guerre de plus pour en revenir une nouvelle fois là. Elle obtient d'avoir un Bourbon sur le trône d'Espagne, mais perd Terre Neuve, l'Acadie et la baie d'Hudson.
  • L'Espagne, elle, est dépecée et n'est plus que le fantôme de celle de Philippe II : Philippe V (ancêtre de Juan Carlos) régnera sur la péninsule ibérique, mais l'empire colonial et les possessions européennes sont dispersées entre les alliés : l'Espagne ne s'en relevera pas.
  • L'Angleterre est devenue maîtresse du commerce international en même temps que première puissance coloniale.
  • L'électorat de Brandebourg devient le royaume de Prusse : une nouvelle puissance vient de naître en Europe, qui bientôt disputera aux Habsbourgs la suprématie en Allemagne.

 6 mars 1714 60 : Traité de Rastadt : paix avec l'Empire.
Les héritiers de Louis XIV

A la fin de son règne, Louis XIV peut croire sa succession assurée : un fils, trois petits-fils, trois arrières-petit-fils.

Anne d'Autriche Reine de France (1601 à 1666)Anne d'Autriche Reine de France (1601 à 1666)
Louis XIII Roi de France (1601 à 1643)Louis XIII Roi de France (1601 à 1643)
Marie-Thérèse d'Autriche Reine de France (1638 à 1683)Marie-Thérèse d'Autriche Reine de France (1638 à 1683)
Louis XIV Roi de France (1638 à 1715)Louis XIV Roi de France (1638 à 1715)
Mme de Montespan (1640 à 1707)Mme de Montespan (1640 à 1707)
Philippe Ier Duc d'Orléans (1640 à 1701)Philippe Ier Duc d'Orléans (1640 à 1701)
la Palatine (1652 à 1722)la Palatine (1652 à 1722)
Marie Anne de Bavière (1660 à 1690)Marie Anne de Bavière (1660 à 1690)
Louis de France le grand Dauphin (1661 à 1711)Louis de France le grand Dauphin (1661 à 1711)
Françoise Marie Fille légitimée (1677 à 1749)Françoise Marie Fille légitimée (1677 à 1749)
Philippe II Régent (1674 à 1723)Philippe II Régent (1674 à 1723)
Louis de France Duc de Bourgogne (1682 à 1712)Louis de France Duc de Bourgogne (1682 à 1712)
Marie Adélaïde de Savoie (1685 à 1712)Marie Adélaïde de Savoie (1685 à 1712)
Philippe V Roi d'Espagne (1683 à 1746)Philippe V Roi d'Espagne (1683 à 1746)
Charles de France Duc de Berry (1686 à 1714)Charles de France Duc de Berry (1686 à 1714)
Louis XV Roi de France (1710 à 1774)Louis XV Roi de France (1710 à 1774)

En deux ans, il va presque tous les voir mourir par les efforts conjugués de la maladie et des médecins.

Louis de Bourgogne

Tout d'abord le Grand Dauphin meurt de la petite vérole. Le roi prend en main la formation de son petit-fils Louis, duc de Bourgogne et nouveau Dauphin. Le jeune homme est prometteur, et il a été formé auparavant par le grand Fénelon. C'est le petit-fils préféré du vieux roi.

Le Dauphin Louis est marié à Marie Adélaïde de Savoie, dont il est éperdument amoureux. Quand la Dauphine meurt d'une pneumonie, il se laisse mourir de chagrin et la suit dans la tombe au bout d'une semaine.

Ce drame ébranle le vieux roi. Le Dauphin a eu trois fils. Le premier est mort, les deux autres sont en bas âge. Ils attrapent la rougeole. On les baptise en catastrophe, leur donnant à tous deux le prénom Louis "au cas où". Si les deux enfant trépassent, le plus proche héritier est le roi d'Espagne, on force donc Philippe V à renoncer à ses droits sur la couronne. Il y consent du bout des lèvres. S'adressant à son dernier petit-fils (Charles de Berry), Louis XIV lance « il ne me reste plus que vous ! ».

On appelle les médecins à la rescousse. Ces braves gens auscultent, saignent, diagnostiquent, resaignent, bref en un mot achèvent. Les efforts conjugués des praticiens et de la maladie viennent à bout du premier enfant.

La nourrice du dernier arrière petit-fils en vie arrache son protégé aux médecins. C'est à elle que le futur Louis XV doit la vie. Cependant, nul ne croit à la guérison de l'enfant.

Quand le duc de Berry se tue dans un accident de chasse, les derniers espoirs de Louis XIV sont réduits à néant. Quand le vieux roi meurt, laissant un enfant moribond, c'est pour abandonner la Régence à son neveu Philippe d'Orléans (qu'il a toujours détesté) tandis que l'Europe attend une guerre de succession de France aussi meurtrière que celle d'Espagne.

Que serait-il advenu si l'enfant avait succombé? Les difficultés du début de la Régence laissent augurer le pire : une guerre de succession de France à la fois civile et étrangère avec de multiples partis... Le duc d'Orléans, héritier légal le plus proche ; le roi d'Espagne, héritier le plus légitime ; les fils légitimés de Louis XIV (fils des favorites)... et le reste de l'Europe qui s'en mèle en tentant de profiter de l'anarchie !

Heureusement, grâce à la persévérance et aux bons soins de sa nourrice, l'enfant chétif va guérir et survivre. Le soulagement est tel que le pauvre petit roi orphelin devient immédiatement « Louis XV le Bien Aimé ».